Entre le Ve et le Xe siècle, les Français n’utilisaient que leur nom de baptême. Mais au fur et à mesure que la population augmentait, il devint nécessaire de distinguer entre les individus portant le même nom. Autour du XIIe siècle, afin de différencier entre les homonymes, les surnoms furent adoptés. Le choix d’un surnom était plutôt simple. Il s’agissait d'ajouter aux noms de baptême soit un adjectif physique ou moral qui distinguait un habitant (Bernard Legrand ou Jean Lesage), un nom de lieu d’origine (Charles Dauvergne), un point géographique associé à l’individu, (Antoine Dupont) ou un nom de métier (Robert Mercier ou Sébastien Chevalier).
Le nom Charron est évidement un nom de métier. charron (n.m.) "Personne qui fabrique et répare des chariots, des charrettes, des voitures hippomobiles". Larousse Illustré |
Au cours des prochains siècles, ces surnoms, utilisés lors de baptêmes, de mariages et de sépultures, se transformèrent en nom de famille hérité par la progéniture. Durant le XVe siècle, l’utilisation du nom de famille devint de plus en plus réglementée et en 1474 il fut interdit de changer son nom de famille sans l’obtention d’une autorisation royale.
Alors, faute de réglementation, il nous est maintenant presque impossible d’établir des liens absolus entre les membres d’une même famille avant le XIIe siècle. Forcés d’adopter un surnom, deux frères auraient tout probablement adopté des surnoms différents. Ainsi, des liens parentaux furent perdus. De même, pas tous les Charron proviennent de la même ascendance. Chaque village ayant un Charron, on peut s’imaginer des milliers de familles Charron établies en très peu de temps n’ayant aucun lien de parenté. Hors, bien qu’une armorie Charron existe, il n’y a aucune preuve que celle-ci soit liée à notre famille.
Notre premier ancêtre connu, Pierre Charron, était un marchand pelletier (travailleur de peaux et fourrures) mais on peut supposer, avec une certaine confiance, que son ancêtre avait été un charron.